Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Photos de basilou
Photos de basilou
Publicité
Archives
15 octobre 2006

Le droit de tuer par l’amiante... au nom de la liberté du commerce

Alors que l’amiante Chrysotile représente 94% du marché mondial actuel 
de l’amiante, ce cancérogène restera hors de la liste des substances
toxiques de la convention de Rotterdam pendant au moins deux années
supplémentaires. Dans le cadre des négociations menées depuis le début de la
semaine aux Nations-Unies à Genève, le Canada, appuyé par le
Kirghizstan, l’Ukraine et l’Inde en a bloqué l’inscription, en invoquant la
liberté du commerce.

La convention de Rotterdam a pour but d’obliger les exportateurs de
produits toxiques à informer l’Etat importateur de la toxicité de ses
produits et d’obtenir le consentement de cet Etat avant importation. Le
blocage organisé par le Canada pour empêcher l’inscription du chrysotile
dans la liste des produits couverts par la convention de Rotterdam
signifie que le lobby international de l’amiante, en particulier les
producteurs d’amiante-ciment, exigent de ne pas avoir à fournir d’information
sur la toxicité des produits à base d’amiante qu’ils répandent dans les
pays pauvres.

Les associations et syndicats présents à Genève dénoncent le cynisme du
gouvernement canadien, bien placé pourtant pour connaître les
conséquences dramatiques de l’amiante chrysotile : dans la région minière de
Thetford Mine au Québec, le taux de cancer de la plèvre (mésothéliome)
chez les femmes vivant sous le vent des poussières d’amiante des mines
voisines est le plus élevé du monde.

Selon Laurie Kazan-Allen du Secrétariat International Ban Asbestos
(www.ibas.btintrnet.co.uk), « au moins 200.000 ouvriers seront tués par les
maladies liées à l’amiante avant que la proposition d’inscrire le
Chrysotile dans la liste de la convention de Rotterdam puisse être à nouveau
examinée ».

Pour Annie Thébaud-Mony, porte-parole de Ban Asbestos-France, « les
dirigeants du lobby international de l’amiante qui dominent le marché
planétaire de l’amiante-ciment sont pénalement responsables de la mort de
millions de personnes dans le monde. Ils devraient comparaître devant un
tribunal pénal international pour crimes contre l’humanité. Tel est
l’enjeu des luttes à venir, pour les mouvement sociaux de lutte contre
l’amiante, au nom du droit le plus fondamental, le droit à la vie ».

Source : http://hns-info.net/article.php3?id_article=9464
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité